A mon arrivée, j'ai regardé la Loire, et puis une idée a germé dans mon esprit : tremper mon crottin de chavignol dans l'eau, comme on le fait avec le café le matin, quand le jour n'est pas encore levé, et qu'au loin, quelque part dans une étable, Mozart tient compagnie aux chèvres.
Avec précaution, je suis descendu sur la berge, mon fromage dans une main, mon téléphone portable dans l'autre. Les montagnes de Sancerre semblaient m'observer avec bienveillance. Encore quelque pas et j'y étais, le bras tendu, mon crottin entre deux doigts, j'allais faire un canard avec, lorsque ma semelle a dérapé. J'ai senti mon corps basculer dans le vide. J'ai essayé de retrouver l'équilibre, en vain. Et plouf !
L'eau est entrée dans mes vêtements, la vase aussi. C'était bête, le matin même, j'avais choisi une chemise blanche. Avant de mourir noyé, j'ai avalé mon crottin de Chavignol entier, Mmmmm! Un délice.
Ensuite, je me suis promené dans les rues de Cosnes comme un chien mouillé. Un gendarme m'a toisé sévèrementen reluquant mes habits détrempés. Mes papiers d'identité étaient en lambeaux. Il m'a dit, qu'est-ce que vous faîtes ici ? . Moi, incapable de mentir, j'ai répondu que je travaillais sur la mémoire de l'eau.
mercredi 11 mars 2009
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La Loire est saine, son poisson aussi...
RépondreSupprimerMais de là à tremper son crottin... Emmanuel à Port-Aubry a du bondir...
Il y a bien d'autres nectars ligeriens dans lesquels faire des canards... Promis Hervé, nous dégusterons Sancerre, Pouilly et autres Côteaux du Giennois...